© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences
Maïca Clavel
Astrophysicienne
"Au-delà du métier de chercheuse, il me paraît important d’expliquer ce qu’est une démarche scientifique et comment se construisent nos connaissances afin de permettre à toutes et tous d’appréhender les informations scientifiques sans défiance. L’Univers s’avère être un excellent sujet pour échanger autour de ces thématiques et promouvoir la science, notamment auprès des plus jeunes. Je suis donc investie dans la diffusion des connaissances à destination des scolaires et du grand public : rien ne vaut les étoiles dans les yeux d’enfants captivés par les trous noirs."
Maïca Clavel est chargée de recherche CNRS à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG - CNRS / UGA). Spécialisée dans l’étude des trous noirs et les observations en rayons X, elle poursuit ses recherches au sein de l’équipe “Sherpas” qui s’intéresse aux processus astrophysiques de haute énergie.
Attirée par les matières scientifiques depuis l’enfance, c’est au lycée en stage sur un chantier de fouilles archéologiques que Maïca Clavel découvre un nouveau terrain de jeu : chercher et découvrir. Au cours de ses études d’ingénieur, elle confirme progressivement son attrait pour la recherche fondamentale, puis elle se spécialise en astronomie et astrophysique. Elle choisit alors un sujet de thèse sur le centre galactique, amusée par l’idée que l’on puisse faire de l’astro-archéologie en cherchant dans l’environnement d’un trou noir supermassif des traces de son activité passée. Elle diversifie ensuite ses axes de recherche en postdoc avant d’intégrer le CNRS en 2017.
À l’aide d’observatoires internationaux en orbite autour de notre Terre, Maïca Clavel continue d’observer le ciel en rayons X afin de mieux comprendre l’activité des trous noirs présents dans notre Galaxie. Où et combien sont-ils ? Que mangent-ils et à quelle fréquence ? Quelle influence ont-ils sur leur environnement ? Ses recherches visent à apporter des éléments de réponse à ces questions. Son travail consiste à la fois à proposer de nouvelles observations et à analyser les données obtenues pour en extraire des informations quantifiées permettant de tester les prédictions théoriques, et ainsi améliorer notre compréhension des phénomènes extrêmes se produisant aux abords des trous noirs.