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476 éléments trouvés

  • Séverine Louvel

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Séverine Louvel Sociologue "J’aimerais communiquer sur tout ce qui fait la beauté de mon métier : la liberté pour organiser mon travail, l’alternance entre travail individuel et en équipe, les échanges et les rencontres, l’ouverture internationale, l’autonomie pour décider de mes recherches et l’apprentissage tout au long de ma carrière" Séverine Louvel est maîtresse de conférence Sciences Po Grenoble au laboratoire Pacte, laboratoire de sciences sociales (Pacte - CNRS / UGA - Sciences Po Grenoble-UGA). Elle étudie les relations entre sciences et sociétés. Au lycée, Séverine Louvel veut être journaliste, par goût de l’écriture et pour explorer des sujets de société. Elle découvre la recherche en sociologie une fois étudiante au département de sciences sociales de l’ENS Cachan, en licence et en master. Elle est attirée par la grande liberté intellectuelle qu’offre la recherche, la possibilité d’approfondir sa réflexion, de transmettre des connaissances par l’enseignement. En licence, elle explore un peu tous les domaines de la sociologie, sans savoir véritablement vers lequel s’orienter. Elle découvre la sociologie des sciences en master, par des lectures et des rencontres avec des chercheuses et des chercheurs du domaine. Elle commence alors à se passionner pour les sujets relatifs à l’organisation de la recherche ou encore aux retombées sociales de la science. Finalement, elle fait une thèse sur les transformations de l’organisation des laboratoires de recherche en France depuis les années 1970 à l’université de Grenoble, avant d’être recrutée comme enseignante-chercheuse à Sciences Po Grenoble. Les recherches de Séverine Louvel portent aujourd’hui sur trois sujets : la recherche interdisciplinaire qui associe les sciences sociales et les sciences de la vie ; la présence médiatique des sciences émergentes et le développement de l’intelligence artificielle en médecine. Elle recourt à des entretiens approfondis avec les acteurs concernés, des observations de terrain et des analyses statistiques sur des gros corpus de documents (littérature scientifique ou encore contenus médiatiques). Elle travaille avec des collègues de Pacte ou d’autres laboratoires en France et à l’étranger. Ces collaborations sont essentielles pour mettre en évidence la dimension internationale des phénomènes qu’elle étudie ou pour relever certaines spécificités françaises.

  • Juliette Billy

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Juliette Billy Physicienne "Les atomes, ça ne me refroidit pas" Juliette Billy est enseignante-chercheuse à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier depuis 2013. Elle y enseigne la physique et mène ses travaux de recherche en physique quantique dans le domaine des atomes froids au Laboratoire collisions agrégats réactivité (LCAR - CNRS ; Université Toulouse III - Paul Sabatier). Les recherches de Juliette Billy portent sur l’étude d’ensembles d’atomes refroidis à quelques milliardièmes de degrés au-dessus du zéro absolu (correspondant à -273,15 °C). À ces très basses températures, les atomes utilisés agissent tous de la même manière et peuvent se comporter comme des ondes ; ils forment ce qu’on appelle un condensat de Bose-Einstein, un nouvel état de la matière régi par les lois de la mécanique quantique. Le but des recherches de Juliette Billy est d’étudier expérimentalement les propriétés fondamentales de ces condensats. Dans ses expériences, les rôles de la matière et de la lumière sont échangés par rapport à ce qui est fait traditionnellement : au lieu d’utiliser des objets matériels pour manipuler la lumière, c’est la lumière qui est utilisée pour manipuler les atomes. Plus particulièrement, Juliette Billy s’intéresse à la propagation de condensats dans des paysages lumineux créés avec des faisceaux laser. Il est ainsi possible de créer des « murs » de lumière pour les atomes et elle a, par exemple, récemment étudié le temps nécessaire aux atomes pour passer à travers ces murs de lumière. Les expériences de Juliette Billy ont ainsi pour objectif de mieux comprendre le comportement des atomes froids à l’échelle microscopique et d’aller vers un meilleur contrôle de leurs propriétés. Elles lui permettent également d’étudier de manière très contrôlée des phénomènes relevant de la physique du solide. Les études menées sur les atomes froids, en collaboration avec des laboratoires français et étrangers, permettent généralement d’explorer les possibilités offertes par la mécanique quantique pour le développement de nouvelles technologies quantiques.

  • Rebecca Castel

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Rebecca Castel Toxicologue « Vos enfants ont toute mon attention » Rebecca Castel est titulaire d’un doc­torat en santé et environnement à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale [1] et au Laboratoire chimie environnement [2]. Elle est spécialisée en toxicologie envi­ronnementale et ses travaux ont été récompensés par un prix Jeune chercheur de la Société française de toxicologie génétique en 2020. Tout juste sortie de ses études en sciences pharmaceutiques, Rebecca Castel se lance dans l’exploration des effets de l’environne­ment sur la santé et plus particulièrement des poussières qui nous entourent. Comme les jeunes enfants sont les plus exposés et les plus sensibles à ces exposi­tions, c’est avec l’étude des poussières au sol, récoltées dans différentes écoles mater­nelles, que Rebecca Castel a décidé de débuter son apprentissage de jeune cher­cheuse. Elle s’est d’ailleurs donnée comme défi de répondre à de nombreuses ques­tions : quels sont les contaminants contenus dans ces poussières ? Comment ces conta­minants dépendent de l’environnement des écoles ? Quels contaminants sont libérés quand les poussières sont ingérées ? Est-ce que les contaminants interagissent entre eux ? Est-ce que ces contaminants libérés vont provoquer des dommages dans les cellules de l’estomac ? Et si oui, à quelle échéance ? Pourraient-ils être responsables de l’apparition d’un cancer dans quelques décennies ? Les réponses à ces questions pourraient permettre d’évaluer les risques auxquels les enfants sont exposés et d’orienter les politiques publiques afin d’améliorer leur environnement. Dans cet objectif, les mairies qui hébergent les écoles sous observation collaborent au programme de recherche. Néanmoins, la durée d’une thèse ne suffira pas pour apporter une réponse à toutes ces questions et c’est dans un long projet que s’est engagée Rebecca Castel. Pour l’instant, Rebecca Castel a focalisé son travail sur deux familles de molécules, et il reste encore beaucoup d’informations manquantes sur d’autres familles chimiques également présentes dans les poussières. Notre environnement quotidien est fait de mélanges de centaines de molécules, dont nous connaissons encore très peu les effets sur la santé. « J’espère étendre le champ de mes recherches et pouvoir un jour répondre à toutes les questions qui sont encore en suspens afin d’améliorer la santé des gens qui m’entourent, des plus jeunes aux plus âgés ». [1] – IMBE (Aix-Marseille Université/Avignon Université/CNRS/IRD) [2] – LCE (Aix-Marseille Université)

  • Maria Eletta Negretti

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Maria Eletta Negretti Chercheuse en mécanique des fluides "En parallèle de mon rôle de maman de trois enfants, je m’épanouis dans mon travail qui m’apporte une énorme gratification, et c’est avec plaisir que je me rends tous les matins au laboratoire pour faire face aux turbulences et revivre chaque jour mon rêve d’enfance. En participant à “La Science taille XX elles”, je souhaite raconter mon parcours scientifique et personnel pour inspirer et inciter les jeunes et en particulier toutes les femmes dans leur projet professionnel, sans se soucier du genre, de la réussite ou de la compatibilité avec une vie de famille." Maria Eletta Negretti est chargée de recherche CNRS au Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (LEGI - CNRS / UGA - Grenoble INP-UGA). Depuis 4 ans elle est co-responsable scientifique de l’infrastructure expérimentale Coriolis, plateforme unique au monde pour l’étude des écoulements géophysiques. Depuis petite, les fluides fascinent Maria Eletta Negretti. Elle peut rester observer pendant des heures, la forme parfaite des tourbillons en aval d’un pilier de pont dans une rivière, les orages avec ses rafales imprévisibles, mais aussi et surtout la mer agitée avec ses vagues imposantes. Et puisqu’il n’y a pas d’école pour étudier la mer dans sa région, elle entreprend des études dans une école d’ingénieurs et se bat pour faire son propre cursus d’examens, ciblé vers la mécanique des fluides appliquée à l’environnement. Aujourd’hui elle s’intéresse plus particulièrement aux écoulements géophysiques qui influencent et modifient la circulation générale de l’océan ou de l’atmosphère, afin d’obtenir une représentation plus fiable et précise dans les modèles de prédictions océaniques. Elle étudie en particulier les phénomènes qui mènent au mélange turbulent dans l’océan et l’atmosphère. Son approche est basée sur des méthodes expérimentales couplées avec le développement de modèles théoriques. En sa qualité de co-responsable scientifique de l’accès des équipes extérieures à la plateforme Coriolis, elle travaille régulièrement sur des projets avec des chercheurs du monde entier venant étudier des sujets très variés. Ainsi, elle contribue aux réflexions et à la mise en œuvre de leurs expériences, depuis leur conception jusqu’à l’analyse et l’interprétation des données.

  • 'Femmes scientifiques d'Alsace et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui' - "les décodeuses d'informatique"

    'Femmes scientifiques d'Alsace et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui' - "les décodeuses d'informatique" 21 janvier 2021 ​ Strasbourg L'exposition Femmes & Sciences 'Femmes scientifiques...' sera présentée le 21 janvier à Strasbourg (cordée de la réussite "les décodeuses d'informatique") L'exposition Femmes & Sciences 'Femmes scientifiques d'Alsace et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui' sera présentée le 21 janvier lors du lancement de la cordée de la réussite "les décodeuses d'informatique" à l'UFR maths info de Strasbourg. 43 filles de 2 collèges strasbourgeois (Sophie Germain et Foch) vont participer. Il s'agit d'un tutorat collectif scientifique avec des figures féminines. Femmes&Sciences et Jardin des sciences Strasbourg < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >

  • Rencontre Exploreur du cycle Femmes en Sciences le 1er juin 2021

    Rencontre Exploreur du cycle Femmes en Sciences le 1er juin 2021 31 mai 2021 ​ Évènement en ligne / en présentiel (Toulouse) Inès Massiot, chargée de recherche CNRS en photonique pour l‘énergie et Nathalie Ladouce, assistante ingénieure CNRS en biotechnologie végétale animeront cette rencontre autour de leurs parcours, leurs métiers au quotidien et leurs recherches actuelles. Rendez-vous en ligne, ou au Quai des Savoirs (jauge de 35 personnes) le mardi 1er juin à partir de 18h15. Inès Massiot, chargée de recherche CNRS en photonique pour l‘énergie au Laboratoire d‘analyse et d‘architecture des systèmes (LAAS-CNRS) et Nathalie Ladouce, assistante ingénieure CNRS en biotechnologie végétale au Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV - CNRS, UT3) animeront cette rencontre autour de leurs parcours, leurs métiers au quotidien et leurs recherches actuelles. Le dispositif en ligne est pensé pour favoriser les échanges avec le public. Comme toujours, un quiz ouvrira la rencontre pour briser la glace et les stéréotypes. Lien d'inscription et informations complémentaires Inscription gratuite mais obligatoire Le cycle Femmes en Sciences est proposé par le CNRS Occitanie Ouest et l'association Femmes & Sciences. Il s'inscrit dans le cadre des rencontres Exploreur pilotées par l'Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées © CNRS < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >

  • Journée du matrimoine : animations

    Journée du matrimoine : animations 14 septembre 2018 ​ Maison de l’Enfant et des découvertes d’Evreux Le samedi 15 septembre 2018 : la Journée du matrimoine a été l’occasion pour le groupe normand de proposer une animation intitulée : "Les femmes et les sciences : au delà des idées reçues". Claudine Hermann, invitée pour cet évènement, a donné une présentation pour la conférence débat, tout public, organisée à la Maison de l’Enfant et des découvertes d’Evreux. Cette conférence débat a été suivie de la projection du film "Les figures de l’ombre" . Contact : Sandrine Morin ​ < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >

  • Jenny Sorce

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Jenny Sorce Cosmologiste "L’Univers, je le mets en boîte" Jenny Sorce est post-doctorante CNES au Centre de recherche astrophysique de Lyon (CRAL, ENS de Lyon / Lyon1 / CNRS) depuis 2018 où elle poursuit les recherches qu’elle a initiées durant sa thèse et continuées lors de ses postdoctorats à Potsdam, en Allemagne, et à Strasbourg. La cosmologie, c’est-à-dire la compréhension de la formation et de l’évolution de l'Univers, est son domaine. « À défaut de pouvoir rapporter l’Univers sur une paillasse pour l’étudier, les supercalculateurs nous permettent d’en modéliser des portions » Les activités de recherche de Jenny Sorce consistent à modéliser notre « coin » de l’Univers depuis ses débuts, il y a quelques 13,8 milliards d’années, jusqu’à nos jours pour comprendre sa formation et son évolution. Ce qu'elle appelle notre « coin » de l’Univers a pour modestes dimensions dix mille milliards de milliards de kilomètres, partie minuscule dans un Univers infini ! mais qui abrite tout de même des milliards de galaxies. Dans l’Univers, les galaxies sont agencées un peu comme une toile d’araignée : des filaments remplis de galaxies et des vides qui en sont quasiment dépourvus. Étudier cette toile cosmique n’est pas une mince affaire quand seulement 5% de l’Univers est de la matière visible. La nature des autres 95% reste jusqu’à présent un mystère. Afin de comprendre leur nature, il faut étudier leur effet et leur rôle dans la formation de la toile cosmique observée. Pour comparer directement les modèles avec les observations locales détaillées sans biais environnemental, Jenny Sorce a développé de nouvelles simulations numériques « contraintes » à ressembler à notre « coin » d’Univers. Celui-ci est représenté par une boîte cubique remplie de particules de matière qui se déplacent en suivant les lois de la physique. Elle paramètre ses boîtes cubiques grâce aux algorithmes mathématiques et aux observations auxquels elle a contribué pour reproduire l’Univers local observé. Avec ses boîtes, elle peut également déduire l’impact de notre environnement local sur les mesures globales que nous obtenons en observant les parties de l’Univers plus lointaines… Pour poursuivre ses recherches prometteuses, elle a d’abord obtenu une bourse postdoctorale de la fondation Humboldt puis une seconde bourse du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Ses travaux novateurs ont été récompensés par le prix Jeune Chercheur de la ville de Lyon en 2016. Elle a reçu également en 2017 la distinction l’Oréal-UNESCO pour les femmes et la Science. Issue d’un milieu modeste, elle est préoccupée par le faible nombre de femmes en Science et l’autocensure sociale. En réponse, elle s’investit considérablement dans la diffusion des sciences à tous les niveaux. Son domaine, en quelques mots : Jenny Sorce réalise des simulations cosmologiques contraintes à reproduire notre environnement cosmique pour atteindre une cosmologie de précision exacte. En simulant avec précision les grandes structures de l’Univers local jusqu’à l’échelle des amas de galaxies, elle s’affranchit des biais dus aux spécificités de notre environnement. Elle compare ainsi ce qui est comparable aux petites échelles, peut corriger des effets de notre voisinage les mesures locales des paramètres cosmologiques et construire des cartes d’effet d’écran de notre environnement sur les observations lointaines.

  • La mixité femmes-hommes dans les métiers du numérique

    La mixité femmes-hommes dans les métiers du numérique 8 mars 2023 ​ Lyon Femmes & Sciences participe à la journée organisée par la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité de la Préfecture sur la mixité dans les métiers du numérique. Pour la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2023, la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité de la Préfecture de Région Auvergne Rhône-Alpes organise à Lyon la journée de rencontres interprofessionnelles Mixité femmes-hommes 3.0 ., pour la mixité dans les filières et les métiers du numérique. Articulée autour d'ateliers de travail collaboratifs, cet événement a pour objectif de définir les priorités et les modalités d’actions dans le but de favoriser la mixité femmes-hommes dans les métiers du numérique. Isabelle Vauglin, présidente de Femmes & Sciences, présentera les actions de l'association autour de la thématique des femmes et du numérique et de la promotion de ces filières d'études auprès des jeunes. ​ < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >

  • Stéphane Gerry-Vernières

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Stéphane Gerry-Vernières Juriste "Il existe d’immenses défis à relever pour la recherche de demain et elle a besoin de tous les talents ! J’ai souhaité être ambassadrice de l’exposition “La Science taille XX elles” car les jeunes femmes doivent toutes prendre conscience qu’elles peuvent se projeter dans des carrières ambitieuses, exigeantes, stimulantes et épanouissantes. À cet égard, la recherche en droit ouvre d’enthousiasmantes perspectives de travail faites d’échanges, de créativité et de confrontations d’idées au service de la connaissance et du progrès scientifique." Stéphane Gerry-Vernières est professeure UGA au Centre de recherches juridiques (CRJ - UGA). Spécialisée dans le domaine des sources du droit, elle poursuit ses recherches sur l’axe “Justice et Libertés”. Loin d’être une matière abstraite et désincarnée, le droit est en étroite connexion avec le réel. Dans un contexte de mutations politiques, économiques et sociales et d’avancées scientifiques et technologiques, le droit doit s’adapter, encadrer et protéger. Derrière les textes, il y a les pratiques des acteurs juridiques et non juridiques. C’est cette multitude d’interactions qui poussent Stéphane Gerry-Vernières à s’intéresser à la thématique des sources du droit. Elle étudie le droit souple, qui cherche à orienter plutôt qu’à contraindre au travers de différents instruments comme les recommandations, les circulaires ou les codes de conduite par exemple. Ses travaux les plus récents sur la “barémisation de la justice” s’inscrivent dans une perspective pluridisciplinaire et mobilisent des méthodes issues des autres sciences humaines et sociales qui semblent particulièrement pertinentes pour enrichir la connaissance du droit. Dans le cadre de son activité d’enseignement qui se déploie devant des publics aux attentes différentes (licence, master, préparation aux concours, formations professionnelles), Stéphane Gerry-Vernières apprécie particulièrement les échanges avec les étudiants. Elle a à cœur de les former à la technicité du droit tout en les sensibilisant aux enjeux politiques, sociaux et économiques dont il est porteur. En parallèle, son activité de recherche lui permet d’approfondir son intérêt pour le droit d’un point de vue plus théorique. Dans ce cadre, elle rédige des ouvrages et des articles. Elle est vice-doyenne en charge des affaires pédagogiques au sein de la faculté de droit de l’Université Grenoble Alpes et membre élue du conseil national des universités.

  • Grand débat : L'importance des modèles féminins dans les sciences

    Grand débat : L'importance des modèles féminins dans les sciences © Vincent Moncorgé – CNRS / Femmes & Sciences / La Science taille XX elles – 2023 Première échappée belle de Marseille avec le grand débat organisé par Femmes & Sciences et la délégation régionale du CNRS En amont de l'exposition La science taille XX elles dont la version marseillaise sera dévoilée en mars 2024, un grand débat a rassemblé quatre spécialistes pour débattre de l'importance des modèles féminins dans les sciences. Animé par Mathieu Rouault, il a rassemblé Marianne Blanchard, Thomas Breda, Louis-Pascal Jacquemond et Isabelle Régner. Après un panorama historique et sociologique qui avait pour but de montrer les différents aspects de cet enjeu, le public a pu échanger avec ces spécialistes. < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • Lucile Savary

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Lucile Savary Physicienne "Le cantique des quantiques" Lucile Savary est chargée de recherche au CNRS, théoricienne de la matière condensée au Laboratoire de physique de l’ENS de Lyon (LP, ENS de Lyon / Lyon1 / CNRS). Ancienne étudiante de l'ENS de Lyon, elle a effectué un doctorat à l'Université de Californie à Santa Barbara, puis obtenu une bourse postdoctorale ‘Gordon et Betty Moore’ au MIT. Ses recherches portent actuellement sur les phénomènes exotiques dans les systèmes réels, avec un accent particulier sur les électrons fortement corrélés. En 2017, elle reçoit le F. Nevill Mott Prize 2017. En 2019, elle est lauréate du 'Young Scientist Prize in Statistical Physics' 2019. « La première chose que j'ai à dire aux jeunes filles qui veulent faire de la physique, c'est : Yes, you can ! Allez-y ! Pourquoi pas vous ? » Magnétisme quantique, liquides de spins quantiques, criticité quantique, ordre par le désordre, RIXS, systèmes spin-orbitalaires, transport thermique dans les isolants magnétiques, supraconductivité non conventionnelle dans les matériaux à fort couplage spin-orbite et multiples bandes, les thématiques de recherche que Lucile Savary aborde aujourd’hui résultent d’une vocation qui lui est venue en terminale grâce à une « prof exceptionnelle ». Lucile – seule femme de son équipe de recherche – ne sait pas pourquoi les femmes sont si peu nombreuses en physique. Il arrive même à Lucile de se rendre à des conférences où elle est la seule femme parmi une quarantaine d’hommes. Interrogée sur la parité, Lucile estime que les mentalités ont évolué mais qu’elles doivent encore changer. En physique, comme dans d’autres domaines, même si la prise de conscience est réelle, les femmes pâtissent encore des représentations archaïques et subissent les postures de pouvoir que prennent parfois certains scientifiques. On a l’exemple d’un chercheur assez connu qui s’est risqué un jour à décrire la physique comme un « métier d’homme ». La place des femmes en sciences serait-elle contestée ? Bien sûr que non, mais les cas de « mansplaining » (où un homme explique à une femme ce qu’elle sait déjà parfaitement) ne sont malheureusement pas rares. Pour lutter contre les biais implicites, il existe des politiques de discrimination positive, mais ce type d’initiative crée parfois des tensions au lieu de les apaiser. Car certains hommes – voire certaines femmes – font encore de la résistance. Alors, comment faire pour inverser la tendance ? Le parcours académique d’une femme est souvent plus compliqué que celui d’un homme mais Lucile Savary pense que la prise de conscience du problème commence à être bien réelle et qu’il faut persévérer dans la poursuite de l’équité, par l’éducation, par le démontage des représentations sociétales, par l’information et par des politiques volontaristes pour contrecarrer les biais que nos sociétés ont créés. Il faut cultiver la diversité « Les approches des femmes sur certains problèmes ou sur la pédagogie varient de celles des hommes. On ne peut que gagner à profiter de toutes ces différentes méthodes. Les gens ont désormais beaucoup plus conscience de l'importance que cela revêt, à la fois pour la qualité de la recherche, pour la qualité de vie de chacun et pour l’ambiance générale dans les laboratoires. » Son domaine, en quelques mots : Lucile Savary travaille sur la physique quantique des matériaux. L’objectif est de comprendre comment les électrons se comportent à l’échelle microscopique dans les solides qui nous entourent, et donnent lieu à des phénomènes observables, ou exploitables, à notre échelle. Déchiffrer les propriétés fondamentales de la matière, concevoir des systèmes où on peut se saisir de l’immensité des possibilités offertes par la mécanique quantique, mais aussi comprendre des résultats d’expériences de collègues, et proposer des modèles font partie de son quotidien. Ses travaux peuvent également ouvrir des perspectives sur l’élaboration de solutions nouvelles, plus performantes, plus efficaces, plus petites, plus rapides dans le domaine des technologies.

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