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- Léonie Canet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Léonie Canet Physicienne théoricienne "Il y a peu de femmes en physique théorique et ce déficit prive la recherche dans ce domaine de toute une richesse d’approches et aussi d’idées originales. Il me semble que les femmes ont souvent moins d’assurance et de confiance en elles que les hommes, ce qui retient peut-être les jeunes filles de s’engager dans cette voie. Je souhaiterais leur dire qu’elles ne se censurent surtout pas, qu’elles ont toute leur place en sciences et peuvent apporter beaucoup. J’aimerais voir davantage de figures de femmes consultées en tant qu’expertes scientifiques, que leur parole s’entende et pèse autant que celle des hommes, et que cela participe à changer le regard de la société sur les femmes en sciences." Léonie Canet est professeure UGA au Laboratoire de physique et modélisation des milieux condensés (LPMMC - CNRS / UGA). Elle est spécialisée en physique théorique pour comprendre des équations mathématiques caractéristiques de phénomènes physiques comme la turbulence. Attirée par les mathématiques et la physique, Léonie Canet choisit de faire une thèse en physique théorique, dans le domaine de la physique statistique des systèmes hors de l’équilibre. Elle est alors intriguée par les motifs complexes et fascinants qui peuvent être formés par le givre sur une fenêtre, ou ceux créés par les tumultes d’une rivière ou par les volutes des nuages. Ce sont autant de phénomènes qui présentent de façon générique la propriété remarquable d’invariance d’échelle, caractéristique des fractales. Son travail de recherche consiste à comprendre et caractériser comment de tels phénomènes peuvent émerger à partir de la description fondamentale et microscopique de ces systèmes, par exemple l’équation de Navier-Stokes pour la dynamique des fluides ou l’équation de Kardar-Parisi-Zhang pour la croissance stochastique d’interfaces. Pour percer le mystère de ces équations, Léonie Canet utilise des techniques de physique théorique, et en particulier des méthodes comme le groupe de renormalisation fonctionnel et non perturbatif. C’est un aspect original de ses travaux qui lui a permis d’obtenir des résultats jusqu’alors inaccessibles par d’autres approches. Son but est de comprendre et décrire des phénomènes comme la transition rugueuse pour les interfaces ou la turbulence pour les fluides, en caractérisant leurs propriétés statistiques. L’enjeu est d’affiner et d’améliorer les prédictions qui peuvent être déduites de ces équations fondamentales, ainsi que la modélisation effective des comportements qui en découlent. Pour la turbulence par exemple, celle-ci joue un rôle fondamental dans les domaines de la météorologie, des sciences du climat ou de l’ingénierie.
- Appel à candidatures : Ambassadrice de La Science taille XX elles Ile-de-France
Appel à candidatures : Ambassadrice de La Science taille XX elles Ile-de-France © Vincent Moncorgé Une nouvelle édition du projet « La Science taille XX elles » voit le jour en 2025 ! Elle mettra à l’honneur 20 profils de femmes scientifiques en Île-de-France. Le dispositif « La Science taille XX elles », impulsé conjointement par le CNRS Occitanie Ouest et Femmes & Sciences en 2018, célèbre la pluralité des talents féminins dans l'univers scientifique. Il aspire ainsi à déconstruire les stéréotypes qui y persistent et à proposer des modèles de femmes investies dans les sciences afin de susciter des vocations auprès des jeunes filles. Articulé autour d'une exposition de portraits-photos adossée à des rencontres, le projet entend faire rayonner la diversité de celles qui œuvrent quotidiennement au développement de la recherche, en laboratoire, en délégation, ou encore en entreprise : techniciennes, doctorantes, ingénieures d'études et de recherche, chercheuses et enseignantes-chercheuses, fonctions administratives et support, etc. Dans ce cadre, les délégations régionales CNRS Île-de-France Villejuif et Paris-Centre s'associent avec Femmes & Sciences pour déployer ce dispositif à l'échelle de leurs circonscriptions respectives, à travers 20 portraits de femmes. Si vous souhaitez candidater afin de devenir ambassadrice, il suffit compléter le formulaire ci-dessous (temps estimé : 10-15 minutes) avant le dimanche 16 février 2025 à minuit. Accès au formulaire < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Stéphanie Escoffier Martory
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Stéphanie Escoffier Martory Cosmologiste « Les vides ne sont pas à prendre à la légère » Stéphanie Escoffier Martory est directrice de recherche CNRS au Centre de physique des particules de Marseille [1]. Spécialiste des vides cosmiques pour mieux comprendre de quoi notre Univers est constitué, elle est impliquée sur les grands relevés de galaxies comme la mission Euclid dédiée à la compréhension de la nature de l’énergie noire. En 2014, elle a reçu le prix du mensuel La Recherche, catégorie Coup de coeur, pour des travaux pluridisciplinaires. Stéphanie Escoffier Martory s’intéresse à la cosmologie, c’est-à-dire à l’étude de l’origine et de l’évolution de l’Univers. « Il est à la fois fascinant et effrayant de se dire que notre compréhension de l’Univers se réduit à 5 % de son contenu énergétique ; le reste, appelé matière noire et énergie noire, étant de nature inconnue ». Pour cerner la partie encore inconnue de l’Univers, Stéphanie Escoffier Martory s’intéresse plus particulièrement aux vides cosmiques, ces objets qui occupent plus de 80 % de son volume. Pour cela, elle exploite les données de mesures provenant de grands projets sur Terre ou dans l’espace, pour les confronter aux modèles théoriques. Tous ces projets de recherche ont précisément pour objectif d’observer des millions de galaxies situées à plusieurs milliards d’années-lumière de la Terre. « Mon objectif est juste de pouvoir rajouter une petite pierre dans cet immense édifice qu’est la compréhension de l’Univers ». Auparavant, elle étudiait les neutrinos cosmiques avec le détecteur sous-marin ANTARES. Détecter les neutrinos [qui traversent la Terre] peut révéler des surprises là où on ne les attend pas : l’étude des signaux du détecteur ANTARES, conduite en collaboration avec des biologistes et des océanologues, a permis de suivre le mouvement des masses d’eau en milieu profond via l’émission de lumière (bioluminescence) des bactéries abyssales. Pour Stéphanie Escoffier Martory, « cette expérience a été très riche d’enseignements car la pluridisciplinarité n’est pas aisée en pratique, les mêmes mots n’ayant pas la même signification dans les différentes communautés scientifiques ». Pour transmettre aux plus jeunes sa passion pour la compréhension de l’Univers, elle a participé au développement d’un dispositif utilisé sur des casques de réalité virtuelle qui permet de plonger dans l’Univers et dans les vides cosmiques. Il lui tient à coeur d’intervenir régulièrement auprès des scolaires et des collégiens. « Je suis persuadée que c’est très tôt qu’il faut intervenir, avant le lycée, pour encourager les jeunes filles à choisir des métiers scientifiques qui ne sont évidemment pas réservés aux hommes. » [1] – CPPM (Aix-Marseille Université/CNRS)
- Les actes du colloque 2024 sont en ligne !
Les actes du colloque 2024 sont en ligne ! En ce 08/03/2025, Femmes & Sciences met en ligne les actes du colloque 2024 "Vers des climats inclusifs ?". Le colloque 2024 de l'association Femmes & Sciences a eu lieu le 20 novembre en ligne (formation pour les enseignant·es) et les 22-23 novembre à Strasbourg (colloque ouvert aux membres et personnes intéressées). Retrouvez le contenu des interventions du colloque dans les actes : https://www.femmesetsciences.fr/colloques/colloque-2024 Plus d'informations sur les colloques de Femmes & Sciences : https://www.femmesetsciences.fr/colloques < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Festival de l'Égalité 25-31 Janvier 2025, Centre Mado Robin Paris 17e
Festival de l'Égalité 25-31 Janvier 2025, Centre Mado Robin Paris 17e 25 janvier 2025 31 janvier 2025 Centre Paris Anim' Mado Robin Ce festival de l'Égalité a lieu chaque année et concerne plusieurs établissements scolaires ainsi que le grand public, avec des animations dans les établissements scolaires, au Centre Paris Anim' Mado Robin ainsi qu'en extérieur. Depuis plusieurs années, une de nos ambassadrices Elodie Bordat Chauvin organise ce festival d'une semaine dédié à l'égalité filles-garçons et invite d'autres ambassadrices XX Elles IDF à aller dans les écoles et les collèges de son quartier. Plusieurs ateliers sont consacrés au sexisme et aux réponses à encourager, Des compétitions de football sont organisées pour les filles, les adolescentes et les adultes femmes. Sera aussi projeté le documentaire "Les petits mâles devant les lycéens. Celui-ci rassemble des réponses de jeunes hommes de 8 à 18 ans sur un certain nombre de thèmes liés à la vie courante qui montrent une certaine évolution de leurs idées ou comportements par rapport à la génération précédente, filmé aussi par le réalisateur Laurent Metterie. © CPA Mado Robin < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Femmes & Sciences s'engage pour préserver l'Institut du radium, musée Curie.
Femmes & Sciences s'engage pour préserver l'Institut du radium, musée Curie. © Lacek2, CC BY-SA 3.0 Empêchons la destruction et préservons le Pavillon des sources, ancien laboratoire de préparation de Marie Curie, situé derrière le musée Curie (Paris 5ème). Marie Curie est pour nous, scientifiques, ingénieur·es, épistémologistes, un modèle inestimable d’une femme déterminée qui a révolutionné la façon même de faire de la science en découvrant avec son mari le radium et ses propriétés. Elle n’a eu de cesse de développer les connaissances et de les approfondir pour le bénéfice de l’humanité, de la recherche et de la cancérologie. Unique personne au monde à avoir reçu deux prix Nobel de sciences différents, la Française Marie Curie est une fierté nationale : directrice d’un des plus importants laboratoires de recherche, elle symbolise aujourd’hui dans le monde entier l’accès des femmes à la science à égalité avec les hommes. Les lieux qui ont accueilli ses travaux devraient être sanctuarisés pour que les générations futures puissent en bénéficier. L'association Femmes & Sciences, avec 7 associations co-signataires, a écrit une lettre à la Ministre de la Culture, Madame Rima Abdul Malak, pour préserver ce lieu. Cette lettre est disponible ci-dessous. Lire la lettre : ici < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Tables Rondes des 140 ans de l'ESPCI Paris PSL
Tables Rondes des 140 ans de l'ESPCI Paris PSL 17 mars 2023 Caserne Napoléon, rue de Rivoli, Paris 4ème Enregistrement des Tables Rondes Rôle des Femmes en Sciences (ESPCI) Le 17 mars dernier, F&S avait le plaisir d'organiser en partenariat avec ESPCI Alumni, le Fonds ESPCI et la ville de Paris une table ronde autour du rôle des Femmes en Science. Cet évènement faisait écho à l'exposition "Femmes de Sciences" qui met en lumière des profils d'ingénieures de l'ESPCI, aujourd'hui en poste dans la recherche académique, l'industrie ou encore le conseil et la propriété intellectuelle. Vous retrouverez DEPUBLIE NA < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Alice Guionnet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Alice Guionnet Mathématicienne "Double six pour Alice" Alice Guionnet est directrice de recherche CNRS dans l’Unité de mathématiques pures et appliquées de l'ENS de Lyon (UMPA, ENS de Lyon / CNRS) qu’elle dirige depuis 2016. Grâce à ses résultats significatifs obtenus dans le domaine des matrices aléatoires, elle devient la première femme à décrocher le prix Loeve en 2009, la plus prestigieuse récompense internationale dans le domaine des probabilités. L’année suivante, elle se voit décerner la médaille d’argent du CNRS et en 2018 la Médaille Blaise Pascal de l’académie européenne des sciences. Depuis 2017, elle est élue membre de l’Académie des sciences pour la section Mathématiques. Alice Guionnet est mathématicienne, considérée par ses pairs comme une probabiliste influente, pour son rôle moteur et inspirant dans le domaine des matrices aléatoires. « Tout ce que l'on ne connaît pas, tout ce qui est trop compliqué à calculer, on va le modéliser par un événement aléatoire, par des probabilités. J'ai choisi ce domaine, car je trouvais que c'était une spécialité des mathématiques qui était présente dans nombre de sciences, aussi bien en physique qu'en finances, en biologie qu’en médecine. » Chercheuse épanouie en mathématiques, Alice Guionnet mène une vie créatrice et passionnante. « J’aime la liberté qu’offre le métier de chercheuse. Elle est d’autant plus grande que je suis au CNRS. Le privé ne m'a pas spécialement tentée. J'ai été professeure au MIT, et là aussi, c'était très gratifiant. » Avec un père ingénieur polytechnicien et une mère urbaniste, Alice Guionnet envisage d’abord de devenir ingénieure, pourquoi pas en intégrant une grande école. Finalement elle entre à l'École normale supérieure de la rue d’Ulm et se découvre une véritable passion pour les mathématiques. Une passion qui ne l’a pas quittée. Aujourd’hui, elle cherche à décrire le comportement global de systèmes de grande dimension, souvent issus de la physique. « Par exemple, si l'on essaie de paver un hexagone avec du carrelage en forme de losanges : quel motif va émerger si l'hexagone est très grand et que l'on a, par conséquent, beaucoup de losanges ? Une question bien compliquée – puisqu'il existe de nombreuses façons de réaliser ce carrelage – qui est, par là même, aléatoire ! » Alice Guionnet est une femme qui maîtrise sa discipline, pourtant elle remarque que « quand on regarde les exposés, les garçons sont toujours très sûrs d'eux, ils peuvent même raconter des choses qu'ils ne connaissent pas de façon très assurée. Une fille en général va beaucoup plus bosser, et doutera beaucoup plus d'elle. ». Elle se souvient de cette fois où, à l'issue d'un discours lors d'une remise de diplôme, elle s'était étonnée de la disparité des femmes dans les mathématiques. Suite à ce commentaire, elle avait reçu des messages électroniques de jeunes filles qui la remerciaient. Elles y évoquaient leur malaise, le regard des autres et même le poids familial. « Moi-même, jamais je n'aurais pensé que je serais là où je suis aujourd'hui dans le monde des mathématiques. J'avais toujours pensé qu'il y aurait plus professeur Tournesol que moi. Et me voici aujourd'hui un peu au top des professeurs Tournesol… » Son domaine, en quelques mots : Les travaux d'Alice Guionnet étudient des problèmes issus de la mécanique statistique, ou plus généralement des questions où un grand nombre de variables aléatoires interviennent. Par exemple, une représentation microscopique simple permet de comprendre le phénomène de vieillissement, autrement dit comment l'évolution de certaines propriétés des matériaux dépendent de leur passé. Elle est également reconnue pour ses travaux fondamentaux sur les matrices aléatoires (grands tableaux de nombres aléatoires). Celles-ci apparaissent aussi bien en statistique qu’en théorie des nombres ou des algèbres d’opérateurs.
- Delphine Virte
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Delphine Virte Ingénieure d’essai sur chantiers de maintenance "Ouvrir le chantier des possibles" Delphine Virte est ingénieure d'essai sur chantiers de maintenance chez Framatome (ex-Areva). Nancéienne d’origine, elle poursuit des études d'ingénieur à Toulouse, spécialité hydraulique-mécanique des fluides. Après plusieurs stages dans l'automobile et l'aéronautique, elle obtient avant même d'avoir son diplôme, son premier poste dans une entreprise qui s'appelait encore Areva. Curieuse des sciences, amatrice de TP et de manips au laboratoire, dès le collège, Delphine Virte avait une vague idée de son avenir, mais elle n’aurait jamais parié qu'elle serait un jour responsable d'essais sur des chantiers d'arrêt de tranche – ou de construction – de centrales nucléaires. En 2011, Delphine Virte décide en 24h de partir en expatriation en Finlande, histoire de troquer son ordinateur et son bureau à la Défense contre un casque de chantier et des chaussures de sécurité sur le site en construction de l'EPR d’Olkiluoto. « Le monde du chantier, ça été un coup de foudre » assure-t-elle. À ces trois ans de chantier passés en Finlande succèdent beaucoup d’autres . « Aujourd'hui, quand on arrête une centrale nucléaire pour la recharger, on en profite pour faire un certain nombre de modifications et d'améliorations. J'arrive après ces modifications et ces travaux pour piloter la réalisation des essais de requalification, qui peuvent durer de quelques semaines à plusieurs mois. » Ce travail très prenant lui laisse tout de même un peu de place pour jouer au rugby en troisième ligne, et pour s’impliquer dans l'association Femmes Ingénieurs avec laquelle elle intervient dans des lycées et des collèges afin de présenter et d’expliquer son métier et les différentes filières. Lors de ces rencontres, les questions – à propos de sa vie de femme ingénieure et à propos du nucléaire – ne manquent pas. « Il y a pas mal de femmes sur les chantiers, il y en a plus que je ne le pensais. J'avais quelques préjugés sur le milieu et j'ai été très bien accueillie. C'est plus concret, ça va plus vite, on ne peut pas tricher avec la qualité du travail, tout le monde se tient les coudes, sans distinction hommes-femmes. » Lorsqu’on demande à Delphine Virte des conseils pour accéder aux métiers de la science, elle répond enthousiaste : « il ne faut pas hésiter à consulter Internet qui met à disposition des jeunes filles un formidable matériau pour se trouver des role-models, c'est précieux quand on n'en a pas dans son entourage. Et si un jour vous êtes la première sur un créneau, tant mieux, vous allez inspirer les autres. Travailler dans les sciences et techniques c’est l’assurance de pouvoir adapter facilement son métier à ses choix de vie. » Son domaine, en quelques mots : Attirée par le terrain, Delphine Virte est ingénieure d’essais depuis 2011. Elle se déplace de chantiers en chantiers, aussi bien pour la mise en service du réacteur EPR en Finlande que sur les activités de maintenance du parc nucléaire français. Sur chaque mission, elle coordonne et réalise les essais sur l’instrumentation et les systèmes fluides de la chaudière, en pilotant les équipes d’essais et assurant l’interface avec les travaux.
- Mari Chaikovskaia
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Mari Chaikovskaia Doctorante en informatique « J’adore être femme. Je suis fière d’aimer les robes et les mathématiques, la physique, l’informatique. » Mari Chaikovskaia est doctorante en informatique au LIMOS (Laboratoire d’Informatique, de Modélisation et d’Optimisation des Systèmes, UMR 6158, CNRS/UCA/ENSMSE). Elle le sait depuis toujours : la science n’a pas de genre, elle est la recherche d’une vérité commune. Depuis toute petite, Mari Chaikovskaia s’intéresse à la façon dont les choses fonctionnent, à la raison pour laquelle elles fonctionnent ainsi et pas autrement. Ses parents soutiennent son avidité de connaître le monde, sans lui imposer aucune contrainte. Pour elle, c’est une évidence : « La science n’a pas de genre. Chaque humain a sa propre façon de penser, sa propre vision du monde. C’est grâce à cela que nous pouvons progresser, grâce à différents points de vue et à la recherche d’une vérité commune. » Mari Chaikovskaia est en quête d’harmonie : dans l’entrepôt, pour optimiser les processus de transport ; dans la danse, pour trouver le subtil équilibre entre les partenaires. La jeune femme se souvient avoir fait de gros efforts au lycée pour réussir en mathématiques. Sa compréhension de la physique, en revanche, était plus aisée. « Je sais depuis mon enfance que je veux créer ma propre entreprise. Je suis donc allée à la faculté de physique pour développer une pensée structurelle, en adéquation avec le monde de l’entreprenariat », raconte-t-elle. Après avoir obtenu un magistère de physique quantique, elle se tourne donc vers un domaine plus appliqué et intègre un master en génie industriel. Son stage de fin d’année de master suscite chez elle un grand intérêt pour le monde de la recherche opérationnelle. Elle décide de faire une thèse sur « l’optimisation d’une flotte de robots reconfigurables dans un entrepôt logistique. » Son monde à elle, ce sont les entrepôts, où d’une certaine manière elle fait danser les robots ! De nombreuses tâches y restent fastidieuses, comme le transport de charges d’un endroit à un autre. Ses travaux cherchent à optimiser ce processus à l’aide de robots modulables, capables de s’associer ou se dissocier pour s’adapter à la charge transportée. La jeune chercheuse effectue les formulations mathématiques qui déterminent combien de robots il faut assembler et à quel moment, de façon à pouvoir transporter toutes les charges de la manière la plus efficace. Dans un environnement technique, s’étonne‑t‑elle, il est parfois honteux d’être une femme ou d’afficher une féminité stéréotypée : aimer la couleur rose, se maquiller… « J’adore être femme. Je suis fière d’aimer les robes et les mathématiques, la physique, l’informatique. Je ne veux pas choisir entre des catégories qui conditionnent les individus. Chacune de nous est libre de choisir. Il suffit de suivre ce qu’on aime vraiment et ne pas avoir peur de découvrir des directions inconnues. Le monde qui nous entoure est si vaste, si divers et merveilleux ! »
- Sciences, un métier de femmes ! 2023
Sciences, un métier de femmes ! 2023 © Leah Touitou 7ème édition de la journée "Sciences, un métier de femmes !" le 30 mars 2023 pour les lycéennes de l'Académie de Lyon La journée Sciences, un métier de femmes ! revient en 2023 pour la 7ème année consécutive, une journée de rencontre spécifiquement dédiée aux lycéennes de l'Académie de Lyon. Le but de cette journée est de les inciter à choisir des voies qui les conduisent, elles aussi, aux postes scientifiques et technologiques les plus qualifiés. Depuis 2017, le succès a démontré la pertinence de s’adresser directement aux lycéennes et que le manque de références féminines dans le monde scientifique a un impact énorme sur la représentation qu’ont les jeunes filles de la place des femmes dans les sciences. L’idée est de montrer par l’exemple que tous les métiers scientifiques sont mixtes. Au cours de la journée, les lycéennes rencontrent des jeunes femmes scientifiques, exerçant des métiers variés, jeunes femmes auxquelles les lycéennes pourront ainsi s’identifier et se référer comme modèles. Ces marraines viennent témoigner de la diversité de leur profession et de leurs parcours d’étude et démontrer que les femmes peuvent accéder à tous les métiers scientifiques et technologiques. Liens : Compte-rendu en BD de la journée "Sciences, un métier de femmes!" 2022 En savoir plus sur les éditions précédentes < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- L'exposition XX elles 48 portraits à Paris
L'exposition XX elles 48 portraits à Paris 5 décembre 2021 1 février 2022 Square Gardette, 75011 Paris Depuis novembre 2021, les 48 premiers portraits de l'exposition "La Science taille XX elles" sont exposés à Paris. D'abord à l'Hôtel de Ville et maintenant square Gardette. L'exposition La science taille XX elles , conçue avec le CNRS et le photographe Vincent Moncorgé, s'est d'abord déclinée à Toulouse , puis en Ile de France , à Lyon et à Grenoble . À l'occasion des 20 ans de l'association Femmes & Sciences, l'association a souhaité rassembler les 48 premiers portraits. Ceux-ci ont d'abord été présenté en Novembre devant les grilles de l'Hôtel de Ville , couvrant une large partie de la rue de Rivoli. Depuis mi-décembre, ils couvrent les grilles du square Gardette dans le XIème arrondissement. Ils ont permis aux élèves du lycée Voltaire de découvrir la richesse des métiers scientifiques, souvent bien mal connus des lycéens. En parallèle, l'exposition des 16 portraits IDF, circule depuis le début de l'année 2022 dans les lycées, médiathèques, MJC de la région parisienne. Des occasions de rencontres avec les jeunes collègiens et lycéens, mais aussi avec leurs parents et leurs professeurs qui s'enthousiament de cette belle opportunité de montrer que la Science a beaucoup de facettes. © Sylvaine Turck-Chièze < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >